Le corps change quand on arrête de se battre
Quand on est jeune, on ne se pose pas trop de questions. Le corps suit, il encaisse.
On peut faire des excès, sauter un repas, grignoter n’importe quoi… et ça passe.
Mais les années passent.
Les grossesses, la ménopause, les nuits écourtées, le stress accumulé…
Et un jour, on regarde ce corps… et on ne le reconnaît plus.
Il est moins ferme. Plus lent. Plus lourd.
On le sent dans les vêtements. Dans la montée des escaliers.
Et puis un jour…
On se regarde dans le miroir… et on ne se reconnaît plus tout à fait.
Parfois, on détourne les yeux. Parfois, on soupire. Parfois, on ne regarde plus du tout.
On garde le t-shirt à la plage. On choisit toujours le coin d’ombre. On évite les photos de groupe.
On a honte en maillot. On se cache dans l’intimité. On le compare avec les autres. On repense avec nostalgie au corps qu’on avait « avant ».
Alors, on décide de reprendre les choses en main.
On se dit qu’il faut agir, se reprendre, contrôler. On vise un objectif : perdre ces kilos, retrouver la ligne, éliminer ces bourrelets.
Mais voilà. À force de vouloir tout contrôler, on finit souvent par s’enfermer.
On devient obsédée par la balance.
On traque le moindre écart.
On vit avec cette impression d’être « en guerre » contre son propre corps.
Et plus on regarde son corps comme un ennemi, plus il se referme.
Il garde sa graisse. Il résiste. Il s’épuise.
Et si ce combat, en fait, vous détournait de l’essentiel ?
Parce qu’à force de se concentrer sur la chair, on oublie ce qui nous fait vraiment vivre.
On oublie qu’un corps, ce n’est pas seulement un poids ou une silhouette.
C’est une mémoire vivante. C’est un allié. C’est un refuge parfois cabossé, mais toujours fidèle.
Un corps, c’est aussi une histoire.
Une histoire de maternité, de luttes, de victoires et de douleurs.
Chaque vergeture, chaque marque, chaque cicatrice porte un fragment de votre parcours.
Et si au lieu de les voir comme des défauts, on les regardait comme des témoins ?
Des marques de vie. Des preuves d’amour. Des traces de courage.
Alors oui, c’est légitime de vouloir se sentir bien dans son corps.
De vouloir se sentir légère, tonique, à l’aise.
Mais il y a un équilibre à trouver.
Un équilibre… et un lâcher-prise.
L’équilibre, c’est prendre soin de sa santé.
C’est écouter les signaux. C’est nourrir son corps avec ce dont il a besoin.
Mais le lâcher-prise, c’est arrêter de le juger à chaque instant.
C’est accepter qu’on ne retrouvera peut-être jamais le corps de ses 20 ans. Et ce n’est pas grave.
Parce qu’il y a une beauté nouvelle à accueillir.
Une douceur. Une sagesse. Une puissance tranquille.
Quand on rééquilibre son alimentation, on fait bien plus que maigrir.
On commence à prendre soin de soi en profondeur.
On remet de l’ordre dans ses hormones. On calme l’inflammation.
On nourrit ce microbiote qui influence l’humeur, l’énergie, le mental.
Et peu à peu, on redonne à son corps ce qu’il attend depuis longtemps : des fondations solides pour retrouver son élan.
Mais ensuite… il faut lui faire confiance.
Lui laisser le temps. Lui laisser la paix.
Votre rôle ?
C’est de l’écouter, de lui donner ce dont il a besoin : de bons repas, de la lenteur, du sommeil, moins de stress.
Le sien ?
C’est de faire le reste.
C’est lui qui décide quand lâcher la graisse.
Quand refaire du muscle. Quand retrouver de l’élan.
Vous semez. Il récolte.
Et parfois… c’est dans ce lâcher-prise que les miracles arrivent.
Quand vous n’êtes plus en guerre contre vous-même.
Quand vous cessez de vous juger à chaque reflet.
Quand vous redevenez votre alliée, votre amie.
Parce que ce que vous voulez vraiment…
Ce n’est pas juste un ventre plat ou une taille affinée.
C’est de vous sentir vivante.
De pouvoir danser, courir, aimer sans être gênée par votre corps.
De pouvoir vous habiller sans vous cacher.
D’être touchée sans crispation, sans honte.
Et tout cela…
Ne dépend pas d’un chiffre sur la balance.
Mais de la relation que vous entretenez avec vous-même.
Alors parfois, il vaut mieux mettre la balance au placard.
Et se poser une autre question :
Comment je me sens aujourd’hui ?
Est-ce que je suis fière de mes choix ?
Est-ce que j’ai pris soin de moi ?
Ce sont ces questions-là qui changent le plus.
Et quand vous changez de regard… Le corps suit.
Parfois plus lentement que vous ne le voudriez. Mais plus profondément, plus durablement
Parce que le vrai changement, celui qui reste, commence toujours à l’intérieur.
Parce que, au fond… la perte de poids, ce n’est pas ce qu’on croit.
Ce n’est pas une punition.
Ce n’est pas une revanche.
Ce n’est pas une course.
C’est une réconciliation.
Alors faites alliance avec votre corps. Parlez-lui autrement.
Offrez-lui votre patience. Et avancez avec lui, pas contre lui.
Vous n’avez pas besoin d’un autre régime. Vous avez besoin d’un autre regard.
Et ce regard, vous pouvez commencer à le poser aujourd’hui.
Avec douceur. Avec respect.
Et peut-être… avec un peu d’amour.
Prenez 2 minutes.
Fermez les yeux.
Posez une main sur votre ventre. Et dites-lui doucement…
« Je ne veux plus me battre contre toi. Je veux prendre soin de toi. »