novembre 6

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Pourquoi réduire sa consommation de produits laitiers ?

L’odeur d’un vieux camembert. Voilà comment on reconnaît un bon fromage ! Plus ça pue, meilleur c’est !

Pendant mon enfance, j’adorais ces fromages. Mais vraiment !

Lors des sorties scolaires, je dépensais une partie de mon argent de voyage pour m’acheter du fromage local et le faire partager avec mes parents ! C’est dire à quel point ils prenaient une place dans mon cœur.

Pourtant, depuis 2007, j’ai totalement arrêté d’en consommer.

Fini les yaourts. Fini les fromages qui puent. Et même… fini les raclettes. (Outch, ça fait mal !)

Pourquoi ce virage à 180° ?

Tout simplement, parce que mes problèmes de santé étaient aggravés par la consommation de produits laitiers. J’ai donc dû, à contrecœur, tirer un trait sur ces délicieux mets.

Pourquoi je vous en parle aujourd’hui ? Parce que comme vous allez le découvrir, ce sont loin d’être nos amis pour la vie, et que, vous aussi, vous devriez lever le pied sur votre consommation de produits laitiers.

Mais avant de fermer cette page, révoltez, parce que vous adorez votre fromage, lisez la suite :

 

Est-ce que vous ressentez un de ces symptômes ?

Vous arrive-t-il d’avoir des problèmes de digestion ? Transit aléatoire ou crampes d’estomac ?

Vous arrive-t-il d’avoir des maux de tête si forts que vous vous précipitez sur un doliprane ?

Vous arrive-t-il d’avoir des rhinites ou des sinusites à répétition ?

Si oui, alors les produits laitiers peuvent en être responsables. Aussi fou que ça peut paraître. Aussi rageant et frustrant que ça en ait l’air.

En fait, à partir de 3-4 ans, on est censé se sevrer du lait maternel. Vous n’allez pas téter votre mère toute votre vie ! Surtout que vos dents commencent à pousser…

Par conséquent, votre corps réduit l’activité de la lactase, l’enzyme qui permet de digérer le sucre du lait de 80 à 90 %.

Ainsi, sans lactase, vous ne tolérez plus le lactose. Et vous pouvez subir ce genre de symptômes.

Heureusement, notre espèce a un peu évolué. Et certains individus ont « muté » et continuent de produire de la lactase à l’âge adulte.

Ainsi, parmi la population blanche, on considère qu’il a seulement 25 % d’intolérants. (En France, 41%). Contrairement aux Africains, Asiatiques, Amérindiens dont l’intolérance concernerait entre 75 et 90 % de la population.

Pourquoi un tel écart ? Parce que si vos ancêtres étaient des éleveurs du néolithique, alors vous tolérez certainement le lait vu que le corps de vos ancêtres s’est adapté et ils vous ont transmis leurs gènes. D’où une plus grande tolérance chez les blancs d’Europe du Nord.

Mais même si vous tolérez le lait, ce n’est peut-être pas une si bonne nouvelle que ça. Pourquoi ?

Parce que l’intolérance, ça peut être une bonne chose justement ! Ça nous force à éviter les produits laitiers et limite les risques que je vais développer dans la partie suivante :

 

Mais pourquoi limiter les produits laitiers si on les tolère ?

Pour répondre à cette question, j’aimerais vous faire voyager dans le passé !

Notre espèce, l’homo sapiens, a environ 300 000 ans. Oui, on n’est pas tout jeune !

Et si on prend également nos ancêtres, on arrive sur des chiffres bien plus vertigineux : l’australopithèque aurait au moins 2,4 millions d’années et certains spécialistes double ce chiffre. C’est fou, hein ?

Où je veux en venir ?

Eh bien, notre consommation de produits laitiers remonterait à environ 10 000 ans. Une goutte d’eau dans l’Histoire de l’humanité.

Pour vous aider à vous imaginer à quel point c’est récent, contractons ces 300 000 ans d’existence sur une personne de 60 ans.

Cette personne de 60 ans représente donc notre lignée. Eh bien, c’est comme si pendant 58 ans elle n’aurait jamais bu une seule goutte de lait. C’est difficilement imaginable.

Alors forcément, ce changement d’alimentation au néolithique a eu un impact non négligeable sur notre santé :

  • L’homme a perdu 16 cm, passant de 177 cm à 161 cm. Et la femme 11 cm, passant de 166 cm à 154 cm.
  • L’espérance de vie, une fois l’âge de vingt ans atteint, a chuté, passant de 30-35 ans à 22-28 ans. C’est-à-dire qu’avant le néolithique, on pouvait vivre jusqu’à 55 ans (si on avait du bol!), alors qu’au néolithique, seulement 48 ans.
  • Et on a vu l’apparition de maladies de dégénérescence osseuse : la polyarthrite rhumatoïde et l’arthrose. Alors que ceux qui ont vécu avant le néolithique ne présentaient pas de problèmes osseux alors qu’ils vivaient plus vieux !

Bien sûr, les produits laitiers ne sont pas les seuls responsables. Le style de vie a totalement changé (sédentarité, consommation de céréales, consommation réduite de plantes sauvages, etc.)

Toutefois, ça fait réfléchir.

De plus, les études récentes montrent que les personnes intolérantes au lactose, et donc qui ne consomment pas de produits laitiers, ont un risque moindre de développer des cancers :

  • -21 % de risques pour le cancer du sein ;
  • -39 % de risques pour le cancer des ovaires ;
  • Et -45 % de risques pour le cancer du poumon.

Pourquoi ça ?

En partie parce que les produits laitiers stimulent des protéines et des enzymes qui favorisent la croissance et la prolifération des cellules. Ce qui, avec l’âge et une consommation excessive, pourrait expliquer l’augmentation des risques de certains cancers.

Toutefois, c’est quand même à prendre avec des pincettes : les scientifiques n’arrivent pas à se mettre d’accord. Après tout : un cancer se forme à partir de nombreux facteurs, tous plus éloignés les uns que les autres, donc ça serait réducteur de dire que c’est uniquement à cause des produits laitiers.

Toutefois, là aussi ça fait réfléchir.

Et pour finir, j’aimerais parler des risques de fractures.

On vous répète : consommer 3 à 4 produits laitiers par jour. C’est source de calcium et donc bon pour vos os.

Je le veux bien : le lait est source de calcium. Mais :

  1. Le calcium, on en trouve dans les végétaux. Et il est mieux assimilé (jusqu’à 60 % pour les crucifères contre 30 % pour le lait) car c’est sous cette forme qu’on en a consommé pendant des centaines de milliers d’années.
  2. Les pays nordiques sont de très gros consommateurs de produits laitiers et c’est chez eux qu’on trouve le plus de fractures de la hanche, surtout en Norvège.

Coïncidence ?

Moi, je veux bien, mais les pays asiatiques ou africains consomment peu de produits laitiers et ont moins de fractures que la Norvège. Du coup, on peut se poser des questions ! Encore une fois…

Ainsi, je recommande entre 0 et 1 produit laitier par jour. 2 grand maximum ! Et une portion correspondant à :

  • 250 ml de lait ;
  • Ou 1 yaourt/fromage blanc ;
  • Ou 40 grammes de fromage.

Et là, vous pouvez vous dire :

 

« Oui, mais mes grands-parents ont toujours consommé du lait sans problèmes ! »

Dans les fermes, on faisait bouillir le lait plusieurs minutes. Sans le savoir, une bonne partie des hormones étaient détruites.

Aujourd’hui, le lait est chauffé à ultra haute température, mais uniquement quelques secondes. Ça tue les bactéries, mais n’inactive pas les hormones.

De plus, vos grands-parents n’ont-ils jamais eu de problèmes ? Vraiment ? Parce que souvent, on banalise certains problèmes, alors qu’on n’est pas censé les avoir à longueur d’année :

  • Rhume ;
  • Allergies ;
  • Maux de tête ;
  • Ballonnement ;

Les produits laitiers font-ils grossir ?

Je suis contre le fait de stigmatiser un aliment et de le pointer du doigt en disant : « ça, ça fait grossir. »

Déjà, parce que je n’ai pas à vous dire ce que vous devez manger ou non. C’est vous qui faites ce choix !

Moi ? Je vous aiguille juste !

Et en plus, aucun aliment n’a le pouvoir de faire maigrir ou grossir, car c’est la globalité de votre alimentation qui compte.

Ainsi, si vous consommez du fromage avec votre repas, ce n’est pas la fin du monde ni une catastrophe pour votre silhouette ou votre santé.

Pourtant, voici pourquoi réduire votre consommation de produits laitiers peut vous aider à perdre du poids :

 

Les produits laitiers sont acides

Votre corps se bat sans cesse pour garder un pH sanguin relativement constant. Votre corps ne doit pas être trop acide, ni trop alcalin.

Et pour ça, il a deux moyens :

  1. Extraire des nutriments alcalinisants des fruits, légumes herbes et épices ;
  2. Extraire des nutriments alcalinisants de vos muscles et vos os.

Vous comprendrez facilement que le second choix laisse des traces sur votre santé ! Vos muscles peuvent fondre et vos os deviennent poreux.

C’est pourquoi vous devez éviter de consommer trop d’aliments acides pour votre corps. De cette manière, ça lui demandera moins d’effort pour établir un équilibre. Surtout qu’après 50 ans, il est de moins en moins efficace. Que voulez-vous, le temps est impitoyable !

Ainsi, parmi les aliments acides à éviter, vous avez les produits laitiers. Et plus particulièrement les fromages à pâtes dures.

Alors ça ne veut pas dire faire une croix dessus, hein ! Mais juste d’en être conscient et d’augmenter votre consommation d’aliments alcalinisants en parallèle pour aider votre corps à y faire face.

➡️ Voir : comment mettre en place une alimentation alcalinisante

 

Les produits laitiers favorisent la sécrétion d’insuline

Contrairement aux fromages, les yaourts ne sont pas acides pour votre corps. Malheureusement, ils ont tendance à favoriser la sécrétion d’insuline.

Qu’est-ce que c’est que ça ?

Tout simplement une hormone de stockage !

Plus vous en secrétez, plus vous risquez de stocker votre repas sous forme de bourrelet. C’est pourquoi la meilleure façon de perdre du poids est d’éviter les aliments à index glycémique élevé.

 

Le lait de chèvre est-il meilleur que le lait de vache ?

Ce qui est principalement incriminé dans le lait de vache, c’est la caséine. Intolérant au lactose ou non, cette protéine peut avoir des effets néfastes sur votre santé.

De ce côté-là, la chèvre en contient un peu moins. Mais ça reste marginal :

  • 27,35, en moyenne, pour la vache ;
  • 24,75, en moyenne, pour la chèvre ;
  • Et 4,35, en moyenne, pour le lait maternel !

Pour moi, le plus gros bénéfice du lait de chèvre (ou de brebis) par rapport à celui de la vache, c’est que ce sont des animaux de petites tailles.

Et qui dit animaux de petites tailles, dit moins d’hormones de croissances dans leur lait !

Après tout, le lait est un aliment qui est censé faire grossir un bébé animal en un animal adulte. Et même sans vivre à la campagne : tout le monde sait qu’une chèvre, c’est bien plus petit qu’une vache !

Ainsi, privilégiez les laits et fromages de petits animaux.

 

Mais est-ce pour autant la solution ?

Je ne pense pas.

Vous pouvez troquez les produits laitiers de vaches par ceux de petits animaux, mais vous devriez quand même envisager de réduire  votre consommation.

Après tout, nous sommes la seule espèce au monde (et certainement depuis la nuit des temps) à consommer du lait d’un autre animal, et en consommer à l’âge adulte.

Aucune autre espèce ne fait ça. Vous avez déjà vu un bébé singe téter un gnou ?

Pourtant, aujourd’hui, la plupart des gens ne peuvent imaginer leur vie sans produits laitiers ! Et l’industrie laitière a bien fait son travail !

D’ailleurs, posez-vous la question :

Est-ce que vous boirez du lait de cochon ? Ou même du lait de chien ?

Ça vous semble dégoûtant ? Étrange ? Et pourtant, à en croire la vidéo (en anglais), les gens apprécient… du moins jusqu’à ce qu’ils découvrent que ça vienne d’une chienne !

 

Que penser des laits sans lactose ?

Les laits sans lactose, ou faciles à digérer, sont simplement des laits :

  • Auxquels on a enlevé le lactose, le sucre du lait ;
  • Ou auxquels on a ajouté de la lactase, l’enzyme qui nous permet de digérer le lait.

Forcément, ça devrait favoriser votre digestion. Mais pourquoi s’obstiner à consommer un aliment qui, à la base, n’est pas fait pour vous et que vous ne tolérez pas ?

Surtout que comme je l’ai dit, l’intolérance peut être une bonne chose puisque ça limite les problèmes cités plus haut.

 

Et les laits végétaux ?

Les laits végétaux sont des alternatives plus intéressantes. Malheureusement, sur le papier seulement !

La plupart des laits végétaux sont des aliments ultra-transformés qui renferment :

  • Des amidons ;
  • Des arômes ;
  • Du sucre.

Bref, c’est un aliment dénaturé et seule une poignée de laits végétaux tirent leur épingle du jeu :

  1. Lait de soja nature sans OGM ;
  2. Lait de coco fluide de chez Bjorg ;
  3. Ou le lait d’amande de chez Amandina Perl’Amande, malgré la présence de sirop de riz.

Le mieux est donc de les réaliser soi-même. C’est facile à faire, juste un peu contraignant. Mais non seulement ils seront meilleurs pour votre santé, mais en plus, ils seront bien plus riches en oléagineux que ceux du commerce.

Vous avez déjà lu l’étiquette du lait d’amande ? Certains en contiennent que 2,3 %… D’où la présence d’arôme pour éviter le goût de flotte !

 

Comment réduire sa consommation de produits laitiers ?

Quand ça fait des décennies qu’on en consomme, impossible d’arrêter du jour au lendemain sans ressentir un manque…

Alors pour débuter, je vous invite à :

  1. Remplacer votre beurre par de l’huile de noix de coco. Pour la cuisson et la pâtisserie, c’est top !
  2. Utilisez du lait de coco à la place de votre crème fraîche. Dans de nombreuses recettes, ça peut la substituer sans problèmes.
  3. Troquez votre yaourt de fin de repas, par un fruit ou des noix.

Vous verrez que bien qu’au début ça chamboule vos habitudes, on s’y fait rapidement. De plus, rien de vous n’empêche de vous faire plaisir de temps en temps ! Un bon fromage de chèvre chaud sur une salade, c’est délicieux !

Qui suis-je ?

Jonathan RICHARD - conseiller en alimentation

Suite à des problèmes de santé, je suis passé d'un état de surpoids (90 kg) à sous-poids (55 kg) en moins d'un an.

C'est à ce moment-là que j'ai décidé de reprendre ma vie et ma santé en main. J'ai commencé à m'intéresser au développement personnel ainsi qu'à la nutrition. Cette dernière m'a tellement plu que j'ai poursuivi mes études dans ce domaine !

Aujourd'hui diplômé, j'aide les femmes à perdre du poids durablement, sans régime et sans frustration grâce au rééquilibrage alimentaire.


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