La nourriture a d’abord été une addiction. Puis un refuge. Et enfin mon métier.
Enfant, j’ai toujours été gourmand.
Les paquets de biscuits ou de bonbons étaient mes péchés mignons.
Forcément, je prenais du poids. Et la famille ne m’aidait pas en m’incitant à finir la dernière part du gâteau…
Résultat : surpoids dès mes 10 ans.
Enrobé, mal dans ma peau. Les sorties piscines à l’école étaient une horreur.
Je voyais bien que mon corps était différent des autres et j’avais honte de l’exposer.
Curieusement, je n’ai jamais pensé à maigrir.
Ni même fait le lien entre ma façon de manger et mon surpoids.
Malgré tout, je faisais tout pour cacher mes formes disgracieuses.
Même si, entre nous, un pull large ne masque pas grand-chose !
Quand tu es gros, ça se voit, et les autres le remarquent.
Du coup, les élèves se moquaient de moi.
On s’amusait à me piquer mes affaires pour faire courir bouboule.
En sport, on me choisissait en dernier pour faire les équipes…
Pleins de petits trucs qui ruinent le moral et l’estime de soi.
Et puis un jour, un croche-patte fait basculer ma vie.
Passons les détails : je m’écrase. Docteur. Hôpital. Bras dans le plâtre.
Le souci réside dans le fait que l’écharpe autour du cou a fait écho à une agression subie en CE2.
On m’a étranglé jusqu’à perdre connaissance. Ils s’appelaient ça : le « jeu du foulard ».
Écharpe, foulard. Il n’en fallut pas plus pour que mon cerveau fasse le lien.
En quelques jours, mon état psychologique caressait les abîmes :
- Comportement d’un enfant de 3 ans.
- Diverses phobies sont apparues sans raison.
- Perte momentanée de l’usage de mes jambes et de la parole.
- Perte de la mémoire, au point de ne plus reconnaître mes parents.
Bien sûr, on a cherché de l’aide auprès des professionnels de santé.
On a eu le droit à deux diagnostics :
- Le premier, c’était que je simulais.
- Le deuxième, il fallait m’enfermer en HP une quinzaine de jour.
Mes parents sont partis en claquant la porte.
Le problème, c’est que les assistantes sociales étaient sur leurs dos.
Si je ne poursuivais pas mes études, elles « prendraient des dispositions ».
Faute de choix, je retourne au collège.
Je vous laisse imaginer le désastre de la situation :
Un adolescent avec son doudou, se comportant comme un enfant de 3 ans, dans un cours d’anglais, ne reconnaissant rien ni personne.
Finalement, ma mère me déscolarise.
Et me fait l’école à la maison, tant bien que mal.
Avec bien sûr, les assistantes sociales scrutant chacun de nos gestes.
Le temps passe et je me réconforte dans la nourriture.
On essaie de multiples thérapies conventionnelles et alternatives.
Et après de nombreux spécialistes et charlatans, on tombe sur un ange…
Il n’avait pas d’ailes celui-là !
Seulement, il a changé ma vie à tout jamais.
Ce médecin suisse avait une approche totalement différente.
Pour lui, modifier mon alimentation me permettrait de retrouver mes capacités cognitives.
Autant vous dire que, malgré ses explications convaincantes et pleines d’espoirs, on était sceptique.
Toutefois, j’ai suivi scrupuleusement ses recommandations :
Plus de produits à base de lait, gluten et de viande rouge.
Drastique. Surtout pour un gourmand comme moi.
Seulement, au bout de 6 mois, de profonds changements s’opérèrent.
Je récupérais mes facultés mentales et je faisais moins de crises et rechutes.
Car oui, je reperdais régulièrement la mémoire et des troubles physiques et psychiques allaient et venaient.
Depuis 2007, je suis ce régime alimentaire.
J’ai retrouvé toutes mes fonctions physiques et cérébrales.
Mise à part une phobie sociale qui m’empêchait de vivre une jeunesse normale.
En effet, je l’ai entièrement passé à la maison. Cloîtré dans ma chambre.
Avec des crises d’angoisses à chaque sortie du cocon familiale.
Jusqu’au jour où mon corps en a eu marre.
À 22 ans, je pesais 90 kilos.
À 23 ans, j’en pesais plus que 55.
En un an, j’ai perdu 35 kilos. Sans raison « médicalement explicable »
Je suis passé de surpoids à sous-poids.
Autant vous dire que ça fait un sacré choc.
Aussi bien physiquement que psychologiquement.
Ce fut lorsque je regardais mon IMC sur Internet que j’ai eu un déclic.
Le site m’affichait, sans prendre de gants : Famine.
J’ai avalé difficilement.
Quoi qu’il en soit, ce fut l’électrochoc dont j’avais besoin.
Dans le mois, j’étais suivi pour mon sous-poids et ma phobie sociale.
En parallèle, je me suis découvert une passion pour la nutrition.
Au point de reprendre mes études dans ce domaine.
Doucement, je grossissais et ma phobie s’atténuait.
En 3 ans, j’ai récupéré une dizaine de kilos.
Et je peux maintenant sortir de chez moi sans difficulté.
Cerise sur le gâteau :
J’exerce un métier que j’adore.
Et aide des femmes à se sentir mieux dans leur peau.
Si vous ne savez pas par où démarrer, je vous invite à vous rendre sur cette page : commencez-y !