Comment tenir un journal alimentaire pour rééquilibrer son alimentation ?
Voici un outil qui change la vie. Et qui va vous faire gagner des mois, voire des années dans votre perte de poids.
Oui, j’ai mis la barre haute.
Mais vous allez voir que ce n’est pas si absurde que ça.
Alors, si c’est la première fois que vous entendez parler d’un journal alimentaire, vous êtes en droit de vous dire : mais quelle perte de temps !
Seulement, vous verrez que c’est loin d’être inutile.
Toutefois, ça peut le devenir ! Si vous écrivez bêtement ce que vous mangez sur un bout de papier tout froissé, alors oui, ça ne sert à rien.
Quel est donc le but du journal alimentaire dans un rééquilibrage alimentaire ?
Il est triple.
- Mettre en lumière certains comportements alimentaires ;
- Perdre du poids plus rapidement ;
- Mieux se comprendre.
Voyons ça plus en détail dès à présent.
À quoi sert le journal alimentaire ?
En 2017, j’ai été voir une diététicienne.
Je venais de perdre 35 kilos en un an, sans changer mes habitudes alimentaires. J’ai donc vu tout un tas de spécialistes pour m’aider à comprendre ce qui se passait dans mon corps.
Donc, cette professionnelle de l’alimentation m’a demandé de noter mes repas sur une semaine.
Je devais donc peser mes plats et noter ce que j’avalais.
Autant vous le dire de suite : je crois que c’est aussi passionnant que de faire sa compta !
Mais je l’ai fait. Et après un pénible travail, je dépose fièrement mon petit paquet de feuilles sur le bureau de la nutritionniste.
Et là ?
Grosse déception. Elle a survolé les deux premières pages pour me poser son diagnostic.
- Sans chercher à comprendre ;
- Sans me poser de question.
Je me suis senti jugé, incompris et déçu.
À l’époque, j’ai donc pensé que le journal alimentaire ne servait à rien. Que c’était que contrainte et perte de temps.
Sauf que…
C’est tout le contraire.
Bien fait et correctement expliqué, ce suivi peut devenir une arme de destruction massive pour vos kilos. C’est une mine d’or où chaque ligne est une pépite.
Avec le journal alimentaire, on voit ce qu’on mange réellement.
Et c’est plus utile que vous le pensez. Parfois, vous faites des choses sans réfléchir.
C’est devenu des automatismes.
Regardez :
- Vous entrez dans la salle de bain : vous allumez la lumière ;
- Vous montez dans votre voiture, vous mettez la clé dans le contact ;
- Après un passage aux toilettes, vous tirez la chasse d’eau (enfin j’espère !)
Ce sont des actions que vous faites sans réfléchir. Et sans en garder de souvenir.
Et ça ? Ça fonctionne aussi avec la nourriture :
- Vous achetez du pain, vous croquez dans le bout ;
- Vous achetez des noix en vrac, vous en piquez une ou deux ;
- Ou encore : vous passez dans la cuisine, vous prenez un bout de chocolat.
Oui, oui, c’est possible.
Et, en soi, ce n’est pas catastrophique.
Mais c’est pour dire que vous mangez certainement plus que vous le pensez réellement.
C’est pourquoi le journal alimentaire va vous aider à vous en rendre compte.
Regardez :
Quand vous achetez une nouvelle voiture, d’un coup, vous voyez ce modèle partout.
Quand vous découvrez une nouvelle musique que vous adorez, vous l’entendez plus souvent.
Ce n’est pas parce que tout le monde achète la même voiture que vous. Ou que les animateurs radio veulent vous faire plaisir.
Non.
C’est juste que votre cerveau est focalisé dessus.
Du coup ?
Quand vous allez commencer à tenir votre journal alimentaire, vous allez naturellement faire plus attention à ce que vous mangez.
Le deuxième avantage, c’est celui-ci :
La mise en lumière de vos comportements
Parfois, vous mangez et vous ne savez pas vraiment pourquoi. Vous n’aviez pas tellement faim et la nourriture n’a pas forcément le goût que vous attendiez.
Et ça, ça cache souvent un trouble émotionnel.
Pour combler un ennui, une frustration, de la colère ou de l’anxiété.
Grâce au journal alimentaire, vous arriverez à repérer ces schémas qui vous poussent à manger. Car au bout du compte, ces petits grignotages peuvent avoir des conséquences non négligeables sur votre tour de taille.
En les repérant ?
Vous pourrez agir sur l’origine de vos fringales. Et non quand elles arrivent. Et ça ? C’est bien plus efficace que d’utiliser des astuces du style :
- Se brosser les dents ;
- Boire un grand verre d’eau ;
- Ou réciter l’alphabet russe à l’envers.
En fait, c’est comme avec le rééquilibrage alimentaire : vous agissez sur les causes de votre surpoids. Pas sur vos kilos en trop.
En agissant ainsi ?
Non seulement vous allez quand même perdre vos kilos.
Mais en plus ?
Vous ne les reprendrez plus.
Avec les fringales, c’est la même chose : quand vous aurez trouvé la source de ceux-là, vous pourrez arracher la foutue racine et vous en débarrasser pour de bon !
C’est une facette capitale du journal alimentaire. Mais pour réussir, vous devez inscrire les bonnes informations et apprendre à les déchiffrer.
Mais pas de panique, je vous dis tout plus bas ! Pour l’heure, passons au dernier avantage du carnet alimentaire.
Le journal vous aide à rééquilibrer votre alimentation
Ce n’est pas parce qu’on fait quelque chose tous les jours qu’on le fait bien. Ça s’appelle « l’effet de simple exposition »
Quand vous garderez une trace de vos repas, vous pourrez voir que votre alimentation n’est peut-être pas aussi variée que vous le pensiez.
Notre mémoire est loin d’être fiable. C’est pourquoi, l’écriture est certainement le cadeau le plus précieux que vous pouvez vous faire.
Que ça concerne votre alimentation, vos comptes ou votre vie au sens large.
Bon, c’est bien beau, mais comment faire ?
Comment tenir un journal alimentaire ?
Avant de vous dévoiler quoi que soit, sachez qu’il n’y a pas de règle.
Vous faites comme vous le sentez. Ajoutez ou supprimez ce que vous voulez. Le but est que vous prenez le plus de plaisir possible à écrire votre journal.
C’est déjà pas très fun, alors évitez de le rendre compliqué et trop contraignant.
Car finalement, ça ne sert à rien de tout faire parfaitement pendant 2 jours et abandonner par la suite.
Dans tous les cas, interpréter les résultats seulement après 7 jours. Ne tentez pas de modifier quoi que soit avant, ce serait contre-productif.
Plus bas, je vous expliquerais comment déchiffrer votre journal alimentaire sans vous faire un nœud au cerveau.
Pour l’heure, voici que vous devrez idéalement noter :
La taille et la portion
Cette partie est la moins fun et pas forcément la plus simple à interpréter. C’est difficile de savoir si on mange trop ou trop peu. Notamment parce que :
- Vous ne savez pas forcément à quoi correspond une portion ;
- Vous n’avez pas le même appétit que votre partenaire ;
- Ni les mêmes besoins.
C’est pourquoi c’est principalement utile si vous êtes suivi par un professionnel.
Dans le cas contraire, vous pouvez noter simplement la place que prend l’aliment dans l’assiette.
Maintenant, rien ne vous empêche de peser votre plat si vous pensez que le problème peut venir de la taille de vos portions. Toutefois, ça reste facultatif et doit rester temporaire.
Vous n’avez pas besoin de peser vos aliments ou de compter vos calories pour perdre du poids. Et pour vous en convaincre demandez-vous si nos premiers parents avaient accès à une balance de cuisine ?
Et pourtant, le surpoids devait être rare à l’époque…
Noter TOUT et après chaque repas
Comme je vous le disais, notre mémoire n’est pas fiable. On oublie facilement des détails et ce n’est pas en se disant « je vais m’en souvenir », que vous allez vous en rappeler !
Regardez :
Avez-vous déjà eu une idée géniale, au point de révolutionner votre vie, vos finances, voire, soyons fou : le monde ? Et que cette idée était tellement géniale que vous ne pourrez jamais l’oublier ?
Sauf qu’une heure après, la seule chose que vous vous souvenez c’est que vous avez eu une idée géniale…
Alors si vous avez pu l’oublier, vous pouvez certainement omettre les quelques cacahuètes en préparant le repas ou le biscuit qui dépassait de sa boîte !
Donc vous devez noter juste après avoir mangé. C’est primordial pour vous rapprocher au plus près de la réalité.
Maintenant : quoi noter ?
Eh bien… tout. Du simple bonbon pris dans la poche de votre enfant à votre dîner. En passant par les condiments, sauces, ou mélanges d’épices.
Sans oublier les fruits, les boissons ou même les morceaux de sucre dans votre café.
En revanche, inutile de noter les herbes et épices brutes comme le poivre, le paprika, le persil ou les herbes de Provence.
En revanche, certains mélanges d’épices peuvent contenir des ingrédients indésirables, comme du sucre. Donc, vérifiez bien.
Vous pouvez noter l’eau, mais uniquement si vous pensez que vous ne buvez pas suffisamment. Et dans l’unique but d’améliorer ce point.
Passons au point suivant. Capital pour l’interprétation du journal alimentaire.
Décrivez le contexte
Si vous me dites que ce matin, vous avez mangé une banane, c’est bien.
Mais je m’en fiche un peu !
Ce que je veux savoir, c’est quand exactement que vous l’avez mangé. Dans quelle condition et pourquoi.
Car finalement, entre manger une banane au petit-déjeuner et la dévorer à 10h, vous avez un gouffre entre les deux.
Car dans le premier cas, c’est normal.
Dans le second, ça cache quelque chose.
Peut-être que vous aviez faim. Que vous ne vous sentez pas très bien ? Que vous ne savez pas quoi faire de vos dix doigts.
C’est donc pour ces raisons que vous devez noter pourquoi vous manger. En étant le plus précis possible.
Exemple :
- Il était 11 h. J’avais la tête qui tournait, je devais manger quelque chose.
En notant ça, vous avez une trace de comment vous vous sentiez. Et lorsque vous interpréterez votre journal, vous pourrez revenir dessus en regardant :
- Votre petit-déjeuner ;
- Dans quel état vous étiez ;
- Ce que vous faisiez avant de manger (on y vient juste après) ;
- Ce qui vous permettra de voir où était le problème. Si c’était quelque chose d’exceptionnel ou si c’est récurrent.
Dans le dernier cas, vous pourrez donc agir sur la cause. En ajustant votre petit-déjeuner par exemple.
Notez idéalement :
- Quand ;
- Avec qui ;
- Pourquoi ;
- Comment (à table, à la machine à café).
Bien, passons à un autre point crucial
Notez comment vous vous sentez
Car pour vos fringales, c’est rarement votre corps qui cherche à manger. C’est votre tête.
Et quand vous aurez compris ceci, vous aurez fait un sacré bon en avant. Oui, car les causes principales d’une fringale sont très souvent émotionnelles.
Le stress, l’ennui ou la tristesse sont sur le podium.
C’est pour ça que vous devrez noter les émotions qui précèdent une prise alimentaire. De cette manière, vous verrez quelles sont celles qui vous poussent à manger.
C’est particulièrement puissant si vous combinez cette note avec le contexte. Car vous aurez ainsi des schémas qui se répètent. Et le pouvoir d’agir dessus.
Et pour plus d’efficacité, combinez le tout avec le point suivant :
Notez ce que vous faisiez avant
Noter ses émotions, c’est top.
Et vous ne devez pas avoir peur de celles-ci, car ce sont de véritables boussoles. Quand vous arriverez à les comprendre, vous pourrez vous en servir pour améliorer certains aspects de votre vie.
Prenez l’exemple suivant :
Avec une patiente, on s’est rendu compte qu’elle mangeait souvent du fromage le soir. Et en notant le contexte, on a pu observer qu’elle le faisait systématiquement après avoir rangé ses courses.
Maintenant, en creusant plus profondément, elle m’a confié qu’elle se sentait frustrée, car quand elle passait dans les rayons, elle avait qu’une envie : acheter ces biscuits préférés.
Sauf que, comme elle cherchait à mincir, elle se privait de ces petits plaisirs.
Résultat ?
Elle était tellement mal qu’elle se faisait un sandwich au fromage pour se sentir mieux.
Alors oui, vous pouvez penser que c’est incohérent. Que prendre du pain et du camembert en début de soirée n’est pas l’idée du siècle quand on cherche à perdre du poids.
Toutefois, c’était plus fort qu’elle.
C’est la partie émotionnelle qui parlait à ce moment-là, pas la rationnelle. Et lutter contre est totalement contre-productif, car au bout du compte, vous perdrez la bataille et vous arrêterez tous vos efforts pour atteindre votre objectif.
Donc, qu’a-t-on fait ?
Elle s’est autorisée à cuisiner des biscuits maison. Avec des aliments bruts et non transformés, elle a ainsi pu se faire plaisir sans nuire à son tour de taille.
Et ça a été très concluant.
Les fringales ont disparu, tout comme sa frustration.
Ce qui lui a permis d’être mieux dans sa tête et de perdre du poids.
Tout ça en partie grâce au journaling. Mais si elle avait uniquement écrit le contexte :
Je mange du pain et du fromage après avoir rangé les courses.
On n’aurait pu penser que c’était la vue de la nourriture qui lui ouvrait l’appétit.
Mais en ajoutant comment elle se sentait et ce qu’elle faisait avant ? On a pu découvrir la véritable cause de cette fringale.
Et sans ça ?
Elle n’aurait peut-être pas eu des résultats aussi rapides.
C’est donc à ça que sert le journal alimentaire. Et bien utilisé, vous pouvez voir que c’est un outil très puissant.
Maintenant, vous avez un dernier point que vous pouvez noter
Donner une note de plaisir
Sur une échelle de 1 à 10, vous pouvez également noter le goût de votre repas ou en-cas.
L’intérêt ?
C’est surtout utile pour les personnes qui se forcent à manger des aliments qu’elles n’aiment pas, mais qui ont une réputation « saine » ou « minceur »
Je pense notamment au brocoli et soupe instantanée par exemple.
Si vous n’aimez pas le brocoli, n’en mangez pas. Ce n’est pas le seul chou disponible ! Ni le seul légume !
➡️ Voir la liste des légumes verts
De même pour la soupe instantanée. En plus d’être un aliment ultra-transformé, donc néfaste pour votre objectif, c’est rarement du 3 étoiles.
Alors essayez de trouver des aliments bruts qui vous plaisent. Et cuisinez-les à votre sauce. En veillant toujours à avoir une note minimum de 7/10.
Non seulement c’est plus plaisant de maigrir en se faisant plaisir. Mais en plus, ça vous pousse à améliorer vos plats en ajoutant des herbes ou épices. Voire en cuisinant d’une manière différente.
Et pour finir, je vous recommande de faire un dernier petit travail
Faites ceci à chaque fin de soirée pour vous améliorer
En fin de soirée, une fois que vous avez fini votre dernier repas, j’aimerais que vous ajoutez un petit supplément.
C’est trois fois rien, mais ça vous poussera à vous améliorer et à accélérer vos résultats.
Pour cela, munissez-vous de feutres de couleurs.
Voici le truc :
Dans la marge de votre journal, vous allez noter des points que vous souhaitez mesurer.
Par exemple :
- Votre consommation de légumes ;
- Votre consommation de sucreries ;
- Le nombre de fois où vous faites à manger ;
- Votre consommation d’aliments ultra-transformés ;
- Ou tout ce qu’il vous semble judicieux de suivre, en fonction de votre vie.
Voici comment ça se présente :
Vous allez assigner une couleur avec une action que vous souhaitez réaliser.
Pour l’exemple, on va associer ma consommation de légumes verts avec la couleur verte ! (soyons originaux !)
Et chaque soir, je ferais un point de couleur par repas contenant des légumes.
Maintenant, si je veux aussi suivre ma consommation d’aliments industriels, je peux faire un point orange à chaque fois que j’en mange.
De cette manière, vous pourrez voir d’un coup d’œil si votre alimentation va dans la bonne direction ou si vous devez faire quelques améliorations.
Dans un premier temps, je vous invite à mesurer qu’un ou deux points, surtout si vous voulez tenir votre journal sur le moyen/long terme.
Maintenant, le but n’est pas de se blâmer si vous n’avez pas mangé vos légumes aujourd’hui. En revanche, vous allez pouvoir réfléchir à comment vous améliorer.
Et c’est justement le but du dernier point :
Mesurer ses actions pour s’améliorer
Une fois tous vos repas pris et que vous avez fait vos petits coloriages ? Il vous reste une dernière action à faire.
Ça va vous paraître anodin. Mais pourtant, c’est extrêmement puissant.
Dans une autre partie du tableau, vous allez donc noter deux choses :
- Ce qui s’est bien passé ;
- Ce que vous devrez améliorer.
Ainsi, vous aurez des pistes d’améliorations pour le lendemain pour vous rapprocher toujours plus de votre objectif.
Par exemple, si le jour 1 vous avez mangé des en-cas industriels, mais également des légumes à chaque repas, vous pouvez noter quelque chose comme ça :
Ce qui s’est bien passé :
- Aujourd’hui, j’ai mangé des carottes à midi et des poireaux le soir.
Ce que je devrai améliorer :
- J’ai mangé un snack dans un distributeur. Je devrais penser à prendre quelques amandes dans mon sac.
En faisant cet exercice ?
Au fil des jours, votre alimentation s’améliorera. Un petit pas à la fois.
Et ça, c’est certainement la meilleure façon pour transformer votre vie durablement.
Maintenant, quand on tient ce genre de journal, vous pouvez commettre quelques erreurs. Des erreurs qui peuvent anéantir vos efforts. Découvrons-les :
Les 2 erreurs à ne pas commettre quand on tient un journal alimentaire
La première erreur n’est pas la plus dramatique, mais peut nuire à votre réussite :
Ne pas être honnête
L’honnêteté est la clé dans le journal alimentaire. C’est le seul moyen que vous avez de garder une trace de votre quotidien. De la façon dont vous mangez. De ce que vous ressentez.
Donc ne vous mentez pas à vous-même. Ce serait contre-productif.
Alors, oui, je sais.
Des fois, vous ressentirez de la honte à noter tel aliment et en telle quantité. Ce qui nous amène à l’erreur suivante :
Se juger et se dénigrer
Vous avez mangé 3 chocolatines ? Un paquet de biscuit ? Ou une tablette entière de chocolat au lait ?
OK. Et alors ?
C’est fait, c’est fait.
Donc, notez-le et évitez de culpabiliser. Car d’une, ça ne sert à rien. Ça ne va pas annuler ce qui vient de se passer, si ?
Et ensuite, vous risquez d’associer la perte de poids avec des émotions négatives. Chose que vous ne devez absolument pas faire.
Bien qu’entre nous, je pense que le mal est déjà fait. Car je vois régulièrement des phrases du genre :
- Faut que j’arrête le gras et le sucre (privation)
- Je dois faire beaucoup de sport (souffrance)
- Je dois moins manger (restriction)
Et c’est bien dommage, car toutes ces affirmations sont fausses. Mais ce n’est pas le sujet.
Retournons à votre orgie de nourriture :
Donc, je disais que vous ne devez pas culpabiliser. Ni même ressentir de la honte.
Au contraire, vous devriez voir ça comme une occasion de vous améliorer. Car ce qui vous est arrivé aujourd’hui ne vous arrivera pas tous les jours de votre vie.
Tout à une fin dans votre vie. Même votre surpoids.
Mais pour ça, vous devez comprendre ce qui ne va pas. Pourquoi vous avez mangé ceci et comment faire pour vous améliorer.
Je ne dis pas que c’est facile.
Ni que ça se fait en quelques jours. Mais c’est vraiment important que vous comprenez que ce genre de dérapage n’est pas catastrophique.
Vous pouvez apprendre de chacune de vos erreurs. Et quand vous affrontez votre problème de poids avec cette mentalité ?
Vous serez inarrêtable.
Bien. Passons maintenant à l’interprétation de votre journal. Car écrire, c’est bien beau. Mais sans le décrypter, ça ne sert pas à grand-chose !
Interprétation du journal alimentaire
Déjà, pour avoir une base solide sur lequel travailler, vous devez remplir le journal sur au bout 7 jours. 14 étant l’idéal.
Repérer des schémas répétitifs
La première étape consiste à regarder là où vous avez des schémas qui se répètent.
- Par exemple le fait de manger dans la matinée ;
- D’acheter des aliments déjà cuisinés ;
- D’être régulièrement stressé ;
- Ou de manger du pain.
Si vous voyez que vous avez mangé 4 fois dans la matinée cette semaine, c’est récurent.
Notez le donc sur une feuille à part et donnez-leur une note de 1 à 10. 1 étant peu urgent et 10 à traiter rapidement.
Identifier les causes
La seconde étape vous demandera de sortir votre loupe de détective.
Car pour régler ces schémas répétitifs, vous allez devoir régler la cause de ceux-ci.
Ainsi, pour reprendre l’exemple de la fringale matinale :
- Vous allez regarder les émotions que vous ressentez avant de manger ;
- Ce que vous étiez en train de faire avant d’avoir faim ;
- Les aliments que vous avez pris ;
- Et votre petit-déjeuner.
Ainsi, on peut observer ceci :
- Vous vous sentez bien, pas d’émotions particulières ;
- Que vous ne faisiez pas une activité physique ;
- Que vous avez mangé des aliments sucrés ;
- Tout comme l’était votre petit-déjeuner.
Ce qui signifie deux choses :
- Vous étiez certainement en hypoglycémie. Votre corps cherchait du sucre ;
- Que la cause principale de cette fringale est certainement votre petit-déjeuner. Trop sucré et pas assez riche en fibre et protéines. Deux nutriments indispensables pour éradiquer les fringales matinales.
En rééquilibrant votre petit-déjeuner, vous devriez résoudre ce problème. Si ce n’est pas le cas, vous devez recommencer en étant plus précis.
Et en étant plus attentif à vos matinées.
En notant les tâches que vous avez effectuées, le ton des conversations, les personnes que vous avez côtoyées, leurs humeurs, votre humeur. Etc., etc.
Et si vous avez faim, car vous mangez de très bonnes heures. Le fait de manger du sucre peut également être un manque d’organisation.
Par exemple, vous n’avez pas accès à des collations saines sur votre lieu de travail. Donc, vous préparer quelques en-cas pourrait être une bonne solution.
Maintenant, autre exemple, si vous avez l’habitude de vous décongeler une pizza le soir, la cause peut être :
- Manque d’idée pour cuisiner ;
- Pas le temps de préparer un vrai repas ;
- Ou tout simplement la flemme de le faire.
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Passons à l’étape 3 :
Agir chaque jour vers la vie qui vous inspire
En repérant les schémas répétitifs et la ou les causes de ceux-là, vous devez maintenant faire un petit pas.
Une petite action qui permettra de résoudre ce problème pour de bon.
- Ça peut être de vous renseigner sur un petit-déjeuner sain ;
- Préparer vos repas à l’avance. (ou du moins une partie) ;
- Demander de l’aide pour la préparation des repas ;
- Cuisiner davantage et éviter les plats tout prêts ;
- Vous trouver une passion pour éviter l’ennui ;
- Vivre dans un environnement serein. ;
- Préparer un planning de repas.
Des solutions, vous en avez une infinité.
À vous de trouver quelque chose qui vous correspond et qui ne soit pas trop contraignant. Je suis comme vous, je déteste quand c’est trop compliqué, surtout que nous avons une tendance à aller vers la simplicité.
Ce n’est pas pour rien que les régimes box font fureur !
Bien. Concluons :
Comment bien démarrer son journal alimentaire
Bon. Vous avez pu voir que le journal de suivi est un outil très puissant. À condition bien sûr de le faire correctement et avec une vision positive et constructive.
Maintenant, vous pouvez peut-être vous sentir un peu perdu. Ça fait beaucoup d’information. Et c’est compréhensif.
Mon but n’est pas que vous fermez cet article en vous disant que c’était sympa.
Je veux que vous prenez un carnet maintenant et que vous notiez :
Mon journal alimentaire, jour 1.
Que vous me tracez au moins une colonne « ce que je mange » et une autre « ce que je ressens ».
C’est la base que vous devez noter.
Les portions, le poids ou les calories des aliments, on s’en fiche royalement.
Ce n’est pas le plus important.
Vous n’êtes pas une machine. C’est pourquoi les émotions sont plus importantes que le nombre de calories avalé. Par contre, tenez votre journal consciencieusement pendant au moins 7 jours. Ce n’est pas grand-chose dans une vie. Mais ça peut faire une sacrée différence dans la vôtre.
Après ces 7 jours ?
Je pense sincèrement que c’est intéressant pour vous de continuer.
Pas forcément en étant aussi précis. Mais au moins en faisant l’exercice des points de couleurs et celui du « ce qui s’est bien passé / ce que je dois améliorer ». Ça vous aidera et vous guidera vers une alimentation plus saine.
Et bien évidemment, vers un corps que vous apprécierez davantage.